Cultiver une estime de soi positive chez l’enfant

Il est important pour les parents d'encourager une estime de soi positive chez leur enfant.
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L’estime de soi procure à l’enfant un sentiment de bien-être et elle améliore ses probabilités de réussite dans différents contextes de sa vie. Plusieurs facteurs contribuent au développement de l’estime de soi dont la relation avec les parents ainsi qu’avec autrui. Dans cet article, la psychologue Marie-Pier Vandette et la doctorante en psychologie clinique Noémie Dicaire fournissent des informations sur ce concept ainsi que des stratégies afin d’accompagner l’enfant permettant de favoriser une meilleure estime de soi.

Avis de non-responsabilité : Le contenu partagé dans cet article est offert à but informatif seulement et il ne remplace pas les interventions par un professionnel de la santé mentale.

Qu’est-ce que l’estime de soi ?

L’estime de soi réfère à l’opinion ou à l’évaluation qu’une personne accorde à son identité et à sa valeur personnelle. Cette perception peut donc être plutôt positive ou négative. Par exemple, l’enfant peut se décrire avec des termes positifs, tels que « Je suis une bonne personne ». À l’inverse, il peut utiliser des termes négatifs, tels que « Je ne suis pas une personne intéressante ». L’estime de soi peut varier et différer selon les contextes. L’enfant peut vivre des moments ou des périodes spécifiques où son estime est plus forte ou plus faible.

Qu’est-ce qui influence l’estime de soi?

L’estime de soi se développe tranquillement dès les premières années de vie de l’enfant. Les parents exercent donc une grande influence sur l’estime de soi des enfants. Les recherches démontrent que les parents peuvent favoriser l’estime de soi chez l’enfant de plusieurs façons. Par exemple, ils peuvent offrir du soutien ainsi que se montrer chaleureux et acceptants vis-à-vis l’enfant. De plus, la relation d’attachement sécurisante peut favoriser l’estime de soi.

Les relations sociales exercent aussi une influence importante. Les recherches suggèrent qu’un enfant a une meilleure estime de soi lorsqu’il entretient des relations positives avec les individus, qu’il reçoit du soutien social et qu’il se sent accepté par les autres.  

Plusieurs autres facteurs peuvent avoir un effet considérable sur l’estime de soi, notamment, les expériences de vie, les informations provenant de la télévision ou dans les médias ainsi que les comportements que l’enfant observe chez les autres.

Quels sont les effets de la faible estime de soi ?

La recherche démontre que l’enfant qui a une faible estime de soi est davantage critique vis-à-vis lui-même. Il a plus tendance à douter de ses capacités ou penser qu’il n’est pas aussi bon comparativement aux autres enfants. Ainsi, il manque davantage de confiance en lui.

L’enfant qui a une faible estime de soi est également plus susceptible d’abandonner facilement ou de ne pas essayer une activité ou une tâche s’il croit ne pas réussir ou être accepté. Il peut aussi rencontrer des difficultés à s’affirmer auprès des autres. L’enfant qui a une faible estime de soi a donc plus de risques d’avoir des difficultés au sein de ses relations sociales et de développer des défis de santé mentale comme une humeur dépressive (par exemple, tristesse et colère) ou de l’anxiété.

Quels sont les bénéfices d’une estime de soi positive ?

La recherche suggère que l’enfant qui a une estime de soi positive aura tendance à se sentir plus accepté, confiant et fier de ses réalisations. Ainsi, il va davantage s’exprimer, prendre des risques et affronter les défis considérant une vision « juste » de lui. Il sera aussi plus enclin d’entretenir des relations plus satisfaisantes avec les autres. Une estime de soi est donc un facteur important pour le bien-être personnel, le succès dans les relations familiales et sociales ainsi que les apprentissages scolaires. De plus, avoir une bonne estime de soi a des retombées positives sur la santé physique et la santé mentale.

Comment pouvons-nous encourager une estime de soi positive?

Plusieurs stratégies peuvent permettre d’accompagner l’enfant dans le développement d’une estime de soi. Voici quelques exemples :

  • Encourager l’enfant à réfléchir sur ses forces et ses défis personnels.
  • Encourager l’enfant à identifier quotidiennement des aspects qui se passent bien et qui lui apportent un sentiment de fierté.
  • Féliciter davantage l’effort que la réussite. Par exemple : « Tu travailles fort sur ton devoir. » et « Je suis fière que tu continues de pratiquer ta gymnastique. »
  • Permettre à l’enfant de s’allouer une récompense pour les efforts investis et lui démontrer de la fierté et de l’acceptation même si les résultats ne sont pas ceux souhaités.
  • Encourager l’enfant à avoir de l’autocompassion, c’est-à-dire d’être gentil vis-à-vis lui-même et de s’accepter tel qu’il est.
  • Aider l’enfant à recadrer les pensées qui peuvent mener au jugement négatif vis-à-vis sa personne.
  • Accompagner l’enfant dans la mise en place d’objectifs qui sont spécifiques, mesurables, atteignables et réalistes dans le temps. 
  • Réduire la comparaison aux autres et miser sur le bien-être personnel.
  • Encourager l’enfant à aider les autres, ce qui peut influencer positivement l’estime de soi.
  • Modeler des comportements pouvant inspirer l’enfant.
À propos des autrices
À propos des autrices

Marie-Pier Vandette est psychologue clinicienne pour les enfants, les adolescents et les familles. Elle est fondatrice et directrice du Centre interdisciplinaire familial de l’Est ontarien, qui est une pratique privée multidisciplinaire dont la mission est d’offrir des services bilingues, fondés sur des données probantes, dans un environnement accueillant et chaleureux ou virtuellement. Elle est aussi professeure à temps partiel à l’Université d’Ottawa et superviseure clinique.

À propos des autrices
À propos des autrices

Noémie Dicaire est étudiante au doctorat en psychologie clinique à l’Université du Québec en Outaouais. Ses intérêts cliniques et de recherche sont centrés sur le développement et le bien-être des enfants et sur la relation parent-enfant. Elle prévoit entreprendre une carrière en tant que psychologue clinicienne auprès des enfants, des adolescents et des familles.

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