
Avez-vous déjà eu l’impression que vos parents avaient un enfant préféré parmi vos frères et soeurs ? Si oui, avez-vous déjà pensé que cet enfant préféré avait droit à certains privilèges auxquels les autres n’avaient pas droit ? Il s’agit là du phénomène de favoritisme parental, qui peut être nocif pour les enfants. Dans cet article, nous expliquons le concept de favoritisme parental et donnons des trucs aux parents pour l’éviter.
Qu’est-ce que le favoritisme parental ?
Le favoritisme parental a lieu lorsqu’un parent se comporte de façon différente envers un ou certains de ses enfants comparativement aux autres enfants. Ces différents comportements peuvent donner l’impression aux enfants que le parent a un enfant « favori » auquel les règles s’appliquent différemment, ou ne s’appliquent pas du tout.
Le favoritisme peut être lié aux règles ou aux privilèges d’un enfant par rapport aux autres. Par exemple, un enfant pourrait avoir le droit à plus de temps d’écran qu’un autre. Dans certains cas, la plainte de l’enfant se rapporte davantage à l’âge où ils avaient droit de faire certains comportements. L’aîné, lorsqu’il avait 10 ans, avait un couvre-feu à 20 h, tandis que le plus jeune avait un couvre-feu à 22 h au même âge.
Le favoritisme peut également se manifester dans la qualité de la relation entre le parent et les enfants. Il peut, par exemple, être évident aux enfants que les parents préfèrent passer du temps avec un enfant. Les parents peuvent faire plus d’activités avec cet enfant, ou avoir visiblement plus de plaisir en interagissant avec l’enfant. Il est important de noter que bien des parents ne réalisent pas qu’ils font du favoritisme envers un de leurs enfants. Les parents peuvent avoir l’impression d’être justes et équitables envers leurs enfants, mais ces derniers peuvent avoir une tout autre impression. Il est donc important de considérer ce qu’en pensent les enfants. Une étude américaine de 708 jeunes adultes rapporte d’ailleurs que 85 % des enfants, une fois adultes, rapportent que leur mère faisait du favoritisme envers l’un des enfants.
Le favoritisme nuit à la qualité des relations fraternelles à long terme
Plusieurs études démontrent que le favoritisme nuit à la qualité des relations fraternelles à court et à long terme. À court terme, les enfants rapportent moins d’affection et plus de conflits lorsqu’il y a du favoritisme parental. À long terme, les adultes qui rapportent que leur parent faisait du favoritisme à l’enfance ont plus de tension et de conflit dans leurs relations fraternelles à l’âge adulte.
En plus de nuire aux relations fraternelles, le favoritisme peut également nuire au bien-être physique et psychologique des enfants. Par exemple, un enfant qui sent que ses enfants favorisent son frère ou sa sœur pourrait avoir une moins bonne estime de soi et une propension à développer des symptômes dépressifs.
Truc pour les parents afin d’éviter le favoritisme parental
Étant donné l’impact du favoritisme sur les enfants, les Docteures Madigan et Jenkins, des spécialistes du développement de l’enfant proposent 5 trucs pour les parents afin de l’éviter.
- Remarquez quand vous faites du favoritisme. Il faut d’abord et avant tout remarquer quand le phénomène se produit. Si vous êtes stressé, il est possible que vous fassiez davantage de favoritisme. Essayez ainsi de trouver la cause du favoritisme. Une fois la cause identifiée, vous pouvez demander de l’aide ou du soutien de votre partenaire, de membres de la famille ou même de professionnels de la santé.
- Soyez à l’écoute de vos enfants. Parfois, même si l’on essaie de minimiser le favoritisme, les enfants perçoivent quand même un certain favoritisme. Comment le savoir ? Soyez à l’écoute. Certains enfants vous diront directement que leur frère ou sœur a plus de privilèges qu’eux, ou que vous aimez leur frère ou sœur plus qu’eux. D’autres enfants parleront du favoritisme qu’ils perçoivent entre eux. Lors d’une chicane, un enfant pourrait par exemple dire à l’autre qu’il est le préféré de maman ou papa.
- Donnez une explication. Il est parfois justifié de traiter vos enfants différemment. Par exemple, un enfant pourrait être malade, blessé ou même avoir des besoins spéciaux. Si c’est le cas, prenez le temps d’expliquer à vos enfants pourquoi ils sont traités différemment. Comprendre qu’il ne s’agit pas de favoritisme, mais bien de comportements justifiés sera bénéfique pour les enfants.
- Évitez de comparer vos enfants. Les parents disent parfois des propos comme « Pourquoi n’es-tu pas comme ta sœur ? », ou encore « Ton frère réussissait bien à l’école, pourquoi n’est-ce pas le cas pour toi ? ». Les parents devraient éviter de telles comparaisons, qui peuvent être nocives pour les enfants. Essayez plutôt de vous concentrer sur ce que chaque enfant fait bien.
- Passez du temps seul avec chaque enfant. Dans la mesure du possible, essayez de passer 10 minutes seul avec chaque enfant tous les jours. Les enfants seront heureux d’avoir votre attention complète.